Entre 1869 et 1880, la demande de bicyclettes pouvant être utilisées sur de plus longues distances et à des vitesses plus élevées a pris un nouvel élan. La bicyclette victorienne
En 1880, les fabricants avaient augmenté la taille de la roue avant de la bicyclette jusqu’à des proportions effrayantes. Cette nouvelle bicyclette avec sa roue avant surdimensionnée était connue sous le nom de “penny-farthing” en raison de son apparence : vue de côté, elle ressemblait à un énorme penny britannique avec un plus petit penny à l’intérieur. Il a également reçu d’autres noms tels que “roue haute” ou “bicyclette ordinaire” et a gagné très rapidement en popularité, notamment en Grande-Bretagne et aux États-Unis. Plusieurs inventions clés de l’époque ont permis de réduire le poids du cadre et d’améliorer le confort du cycliste. La conception des roues a encore été améliorée par l’introduction de roulements à billes et de rayons. Bien que la bicyclette n’ait été populaire que pendant une courte période, elle est devenue un symbole de loisir à la fin de la période victorienne. La roue haute et le design caractéristique de la bicyclette, bien que semblant à l’époque représenter un grand pas en avant dans le monde du cyclisme, n’étaient en fait pas pratiques : il était extrêmement difficile et dangereux de se diriger et de surmonter les obstacles, les chutes directement sur la route étaient même très fréquentes, de sorte que pour conduire ces vélos, il fallait apprendre à “faire la tête”.
LE PREMIER VÉLO POUR LES FEMMES
Malgré des améliorations telles que les freins et les pneus en caoutchouc remplis d’air, la bicyclette a été mise de côté en peu de temps. À la fin des années 1890, la “bicyclette de sécurité”, dont les deux roues sont de même taille, a constitué l’un des développements les plus importants dans l’évolution de la bicyclette. Elle est devenue la référence pour la bicyclette moderne, avec d’autres caractéristiques importantes telles que les pédales fixées qui poussaient la roue arrière à travers la chaîne et les vitesses, le guidon et la fourche qui soutenaient la roue avant et qui sont toujours présents dans les versions actuelles. Cette époque du cyclisme a été baptisée “âge d’or” ou “folie du cyclisme”. Elle a également eu un effet assez important sur le rôle des femmes dans la société, donnant à la bicyclette son nouveau surnom de “machine de la liberté”. Une femme qui savait faire du vélo pouvait bénéficier d’une amélioration de sa mobilité physique égale à celle des hommes. Nous sommes ici loin du vélo électrique d’aujourd’hui ! Les femmes qui savaient faire de la bicyclette avaient également besoin de vêtements beaucoup plus pratiques et confortables, car la mode victorienne des corsets, des jupes longues et lourdes, des jupons ou des cerceaux limitait les mouvements. Ce nouveau moyen de transport a contribué à donner une impulsion à des vêtements plus pratiques et neutres pour les femmes, tels que les pantalons bouffants ou les jupes-pantalons.